Cuisine, cuisine
La semaine dernière, je me suis rendu à Paris chez Ducasse pour assister à un cours de cuisine. Si cela vous semble normal, c'est que vous et moi ne sommes certainement pas de vieilles connaissances : parce que pour ceux qui me connaissent, c'est une véritable révolution ! C'est qu'il n'y a pas si longtemps, la cuisine était en effet pour moi un répulsif. Je ne comprenais pas même le concept consistant à cuisiner. Qu'on puisse perdre son temps en cuisine me paraissait délirant. En ce temps-là, les barquettes surgelées étaient à mes yeux l'avenir de l'homme. Et puis je ne sais trop pourquoi, un jour, j'ai essayé de m'y mettre. Un truc a dû se débloquer dans mon cerveau. C'est ainsi que j'ai commencé à cuisiner, et à apprendre de nouvelles techniques chaque jour. Je pensais que cette passion finirait par se perdre, mais ça n'est jamais parti. Attention, je ne suis pas un Robuchon en puissance : mes plats sont un peu trop simples pour cela. Mais je peux au moins dire que je me débrouille. Je me demande parfois pourquoi je cuisine : c'est une activité qui prend tout de même du temps. Mais je crois que cela me repose, surtout après une grosse journée de travail. Cela peut sembler bizarre (pour une personne qui ne cuisine pas, j'entends), mais concevoir de nouveaux plats et s'immerger dans le monde de saveur permet de prendre pas mal de recul face aux menus problèmes du travail... En tout cas, si vous n'avez jamais essayé de cuisiner, vous devriez vraiment tenter le coup. Au début, vos efforts feront immanquablement penser à Cauchemar en cuisine, mais petit à petit, vous vous en sortirez mieux. Au point que vous pourrez quitter les livres de recettes et vous mettre à concevoir vos propres plats. Et là, c'est véritablement le top. Si vous avez des boutons à l'idée de cuisiner, ne soyez pas certain que cela ne change pas. Car après tout, si j'ai pu céder à la fièvre culinaire, c'est que tout le monde peut en être atteint ! Je vous mets le lien vers mon cours de cuisine, si vous êtes prêt à franchir le pas ! Retrouvez plus d'informations sur l'organisateur de cette expérience de cours de cuisine chez Ducasse.
Des moustiques génétiquement modifiés
Ils sont les animaux les plus mortels au monde. Les scientifiques cherchent encore le meilleur moyen de les éradiquer ou d'enrayer les pandémies qu'ils propagent. Paludisme, dengue, zika, chikungunya, les maladies liées aux moustiques tuent chaque année des centaines de milliers de personnes. 438.000 rien que pour le paludisme(appelé aussi malaria) en 2015, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé. Les moustiques génétiquement modifiés ont été évoqués pour la première fois en 2011 dans les médias. Le documentaire que diffuse Discovery Channel et Discovery Science ce jeudi 6 juillet à 20h45, est très alarmiste. Entre cent informations anxiogènes qui font du moustique notre pire ennemi (chaque année, on estime à entre 50 et 100 millions le nombre de nouvelles infections causées par les moustiques; ces petits insectes sont capables de reconnaître notre respiration et de suivre notre trace grâce au dioxyde de carbone que nous expirons; la dengue est la maladie propagée par les moustiques qui se développe le plus rapidement; un moustique peut ingérer jusqu'à 3 fois son poids en sang), le documentaire revient sur cette solution. Selon le Dr Bart Knols, un scientifique américain, figure de proue des chercheurs qui étudient les moustiques et qui intervient dans ce documentaire, les OGM constitueraient le moyen le plus sûr de bloquer la propagation des virus. Le HuffPost s'est entretenu avec lui pour savoir s'ils ne pouvaient pas aussi représenter un danger pour l'Homme, de la même manière que les OGM présents dans les végétaux sont sujets à caution et strictement réglementés en France. "Modifier le génome des moustiques est l'approche la plus excitante aujourd'hui, parce qu'on peut diminuer la propagation des virus transmis par leurs piqûres. La technologie CRISP/Cas system développée voilà quatre ans permet d'intervenir dans le génome où l'on souhaite et l'éditer. En Californie, ils ont déjà réussi à transformer le patrimoine génétique d'un moustique de telle sorte qu'il ne puisse plus transmettre le paludisme. Est-ce sûr pour l'environnement que de lâcher des moustiques génétiquement modifiés? Il faut savoir que seuls les mâles sont modifiés, or ils n'ont pas de contact avec les êtres humains. Seules les femelles piquent. "Une fois dans l'environnement, précise le Dr Bart Knols, les mâles vont chercher à s'accoupler avec des femelles de la même espèce, ils ne vont pas affecter d'autres organismes. Contrairement aux insecticides qui dévastent tout sur leur passage, ces moustiques modifiés ne vont toucher que leurs congénères. L'autre question qui se pose est celle de l'élimination totale de ces moustiques. "Si l'on parle de l'Amérique du sud, continue le chercheur, les moustiques qui transmettent la dengue, le chikungunya ou le virus zika, ne sont pas originaires de ces pays. Ils ont été importés de l'Afrique de l'Ouest par le commerce lié à l'esclavage." "Ces moustiques qui n'appartiennent pas à l'Amérique du Sud, à sa faune locale, à ses insectes. Je considère qu'il est légitime d'éliminer ces moustiques de ces écosystèmes, parce qu'ils n'y appartiennent pas. Et ils y causent tant de dégâts." En attendant que les moustiques génétiquement modifiés fassent leur oeuvre, Bart Knols rappelle qu'on peut lutter efficacement contre ces insectes grâce à un ensemble de savoirs-faire. "Ne jamais laisser d'eau stagner plus d'une semaine, éviter les insecticides classiques parce que les moustiques s'adaptent et développent des résistances. Se tourner vers des insecticides biologiques."