Martel en tete

25Avr/18Off

Tout léger

Vu que le voyage spatial, même low cost, demandera de débourser plus d'une centaine de milliers de dollars (et ça, c'est seulement pour le prix d'entrée : certains vols seront deux fois plus chers), il est peu probable que je puisse me payer un jour cette fabuleuse aventure. Je resterai donc les pieds sur terre, et n'apercevrai sans doute jamais notre monde depuis là-haut. Toutefois, j'ai tout de même pu faire dernièrement l'expérience de ce qu'il y a de plus séduisant dans le voyage spatial : l'apesanteur. La semaine dernière, j'ai en effet vécu un vol en apesanteur à New York, et je dois dire que l'expérience a été un pur moment de magie. Cela dit, tout dépend de la façon dont on décide de voir les choses. Certains considèrent plutôt que la promenade m'a coûté un bras et n'a pas duré longtemps. Et il est vrai que ce vol si particulier m'a fait vivre des micro-moments de bonheur : 22 secondes d'apesanteur seulement à chaque fois. Et pourtant, si c'était à refaire, je ne changerais rien. Parce que l'expérience transcendait littéralement l'idée de prix ou de durée. Un de mes collègues a eu beaucoup de mal à comprendre ce raisonnement. Il trouvait absurde que j'aie pu dépenser autant d'argent pour quelques minutes de vie. Et bien sûr, si l'on s'en tient aux chiffres, il a rigoureusement raison : cinq mille euros pour 330 secondes d'euphorie, ça peut sembler ridicule. Mais il est question ici d'être et non d'avoir, et ça, c'est une nuance que ne semble pas avoir intégrée mon collègue. J'ai essayé de lui faire comprendre que c'est une sensation qu'on n'éprouve qu'une seule fois dans une existence. L'apesanteur est le genre de sensations qu'on ne peut et qu'on ne pourra sans doute jamais vivre sur Terre. C'est donc fondamentalement une sensation aussi rare qu'un Pokémon légendaire : il faut en profiter lorsque cela se produit ou que l'occasion se présente ! Si vous n'êtes pas, comme mon collègue, un indécrottable matérialiste et voulez creuser le sujet, voilà le site où j'ai trouvé mon vol en apesanteur !

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18Avr/18Off

Développement des infrastructures d’aménagements des cours d’eau

Les principaux aménagements réalisés sur la plupart des cours d’eau sont des endiguements, des canalisations, des mises à grand gabarit et des retenues d’eau. Les digues sont construites afin de limiter ou supprimer les déplacements latéraux des cours d’eau. L’énergie des cours d’eau est alors canalisée et donc accrue ce qui provoque une érosion du fond du lit et donc un enfoncement de la ligne d’eau provoquant l’abaissement du niveau de la nappe phréatique entraînant un assèchement des milieux riverains. Les retenues d’eau peuvent être créées par des barrages, ce qui modifie le régime des rivières en stockant l’eau à certaines périodes et en la restituant à d’autres. Les grands barrages sont ceux qui ont le plus d’impacts au niveau du réservoir où les eaux deviennent plus ou moins stagnantes et à l’aval. La stabilisation de l’eau dans les réservoirs entraîne une accumulation de sédiments qui doivent être évacués périodiquement provoquant un colmatage des berges, des annexes hydrauliques et de la surface des milieux humides et donc entraînant à plus ou moins long terme une forte dégradation voire la disparition des milieux humides riverains. Ces barrages ont également un rôle d’écrêtement des petites crues ce qui peut nuire à la reproduction de certaines espèces de poissons comme le brochet dont la femelle a besoin que les prairies restent inondées au moins trois semaines pour pouvoir y déposer ses œufs. Ils peuvent également nuire aux espèces végétales en diminuant la mobilisation de la charge de fond qui permet de renouveler les formes hydromorphologiques. Les plantes de début de succession comme la petite massette, liées aux cours d’eau dynamiques sont ainsi menacées de disparition (Girel, 2017). Ces petites crues permettent également la mise en eau régulière des milieux annexes des cours d’eau (bras morts, anciens méandres, etc.) qui jouent un rôle important dans le bon fonctionnement écologique des cours d’eau. Enfin, les crues sont utiles au façonnage du lit des cours d’eau, ce qui permet le renouvellement des milieux riverains avec une incidence sur leurs caractéristiques et leurs propriétés. Les barrages présentent d’autres types d’impacts notamment sur les peuplements piscicoles qui peuvent être influencés d’une part par un cycle thermique artificialisé de l’eau (eaux froides lâchées au printemps et en été et eaux plus chaudes en automne) et d’autre part par un régime hydrologique modifié qui joue sur le potentiel d’abris et sur la qualité d’habitat. Un dernier impact causé par ces aménagements est la rupture des continuités écologiques notamment des continuités piscicoles. En effet, la grande majorité des espèces de poissons ont besoin de circuler sur un linéaire de cours d’eau plus ou moins long pour accomplir leur cycle de vie : reproduction, alimentation, croissance, etc. La rupture dans la continuité piscicole peut donc avoir des conséquences sur la reproduction des espèces et, dans le pire des cas, conduire à la disparition de certaines d’entre elles. Un isolement des populations peut également être observé, et conduire à une limitation des échanges génétiques au sein d’une même espèce, augmentant ainsi le risque de disparition et limitant les possibilités de recolonisation des milieux.

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